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La tour Montparnasse et l'amiante
La
célèbre Tour Maine Montparnasse, achevée en 1973, est une copropriété, plus précisément
l'ensemble immobilier de la Tour
Maine-Montparnasse (EITMM). Il comprend la tour elle-même, un centre
commercial et une plus petite tour. Environ 5.000 personnes au total
travaillent dans la tour Montparnasse. Comme bien d’autres immeubles de la fin du 20e
siècle la tour est affectée par une importante présence d’amiante dans le
bâtiment. Les copropriétaires ont fait il y a une dizaine d’années le choix
risqué d’une opération de désamiantage sans suspension de l’occupation des
locaux qui sont à destination commerciale ou activités diverses ; Les
travaux ont débuté en 2005. Ils auraient dû être terminés en 2009. Une prolongation
de trois années a été accordée. A ce jour la
tour est en grande partie désamiantée à l'exception des escaliers de secours.
, Le désamiantage du contre commercial doit être terminé avant le 17 octobre
2014 Près de dix ans après, force est de constater
que l’on trouve encore occasionnellement des traces d’amiante. On peut s’interroger
sur l’éventualité d’une interdiction d’occupation de certaines parties de la
Tour. Plus prosaïquement on doit constater que nombre des sociétés ont
abandonné les lieux. La préfecture de
Paris avait pris le 13 août 2013 un arrêté imposant un renforcement des
mesures de prévention et de protection. Il s’agissait de faire une expertise
pour connaître l'origine des contaminations constatées fin juin 2013. De plus
le syndicat devait faire effectuer des mesures régulières d'empoussièrement,
prendre des mesures correctives dès l'instant où le seuil d'alerte de 4
fibres par litre d'air est atteint, et procéder à une évacuation des locaux
concernés dès le franchissement du seuil de 5 fibres par litre d'air. L’initiative
de la préfecture faisait suite à un dépassement du seuil de 5 fibres
d'amiante par litre d'air les 27 et 28 juin 2013 sur huit étages. A ce moment six groupes de lots occupés par autant de
sociétés étaient concernés par l’alerte. Deux des sociétés avaient abandonné
leurs locaux. La presse annonce de
nouveaux abandons de locaux Ainsi pour la filiale du Crédit agricole Amundi,
le conseil régional d'Île-de-France et le Crips
(une association de lutte contre le sida). On parle maintenant de l'antenne
de l'Agence pour l'emploi des cadres (APEC), de la mutuelle d'assurances Le
Conservateur. En moins d'un an, plus de 450 personnes auront déserté
l'immeuble, qui peut en accueillir 5 000. Il n’y a eu, à notre connaissance,
aucun incident de santé. Du moins au sein de la communauté des
copropriétaires, des locataires et de leurs salariés ou ceux du syndicat des
copropriétaires. On sait que dans ces domaines de la santé et du droit il y a
des rebonds lointains de l’actualité. Un aspect plus immédiat de ce
désastre est économique et financier. Il a été indiqué pour le coût de l’opération
un coût de 250 millions d’euros. Il n’est pas besoin d’être spécialiste de l’immobilier
pour augurer des difficultés de relocation en admettant que les risques
soient enfin considérés comme totalement écartés. On pourra comparer les difficultés de
ce chantier avec celles connues par le chantier de la faculté de Jussieu. Les
contextes étaient sans nul doute différents mais il est bien constant que
dans les deux cas il s’agissait de savoir comment éliminer l’amiante
amoncelée dans des constructions nouvelles. Il existe en France d’autres
ensembles immobiliers importants frappés par ce fléau. Les copropriétaires n’ont
pas tous la solidité financière des propriétaires de la Tour Montparnasse. On
parle peu de ces difficultés de la copropriété. |
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