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Les accidents d’ascenseurs

 

 

Nous avons constitué en 2007 une liste d’accidents d’ascenseurs répertoriés avec l’intention de suivre l’évolution des expertises, enquêtes et actions en justice consécutives.

Nous avons été amenés avec regret à la compléter. Nous donnons à ce sujet des informations recueillies dans la presse ainsi que certaines réactions d’origines diverses. Nous les relatons avec prudence et nous avons éliminé certaines d’entre elles, sans pour autant qu’on puisse les considérer comme infondées.

Dans la mesure du possible, nous indiquons les suites judiciaires éventuelles.

La liste des accidents est présentée dans l’ordre chronologique inverse. Elle sera malheureusement complétée.

 

 

 

 

 

 

 

Accident du 25 mai 2014 à St Ouen, Tour du Landy (insertion du 1er juin 2015)

 

Chute de sept étages ; cinq blessés dont un avec plusieurs fractures aux jambes. Il semble y avoir eu fonctionnement insuffisant du parachute.

L’office HLM, Saint-Ouen habitat public, et l’ascensoriste Schindler (dont la filiale AIF entretient la tour du Landy)

La plainte contre X pour blessures involontaires du blessé le plus gravement semble avoir été classée sans suite par le parquet de Bobigny, le 4 décembre 2014. L’enquête n’aurait en effet pas pu établir de manquements à une obligation de sécurité ou de prudence.

 

La cabine a effectué une chute incontrôlée non freinée.

Les parties intéressées semblent n’avoir pas eu connaissance à ce jour d’un rapport d’expertise.

 

Accident 8 avril 2014

Une jeune fille de 15 ans a été victime d'un grave accident d'ascenseur ce dimanche à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis). L'ascenseur était en reparation mais il n'y avait pas d'écriteau. 

La jeune fille est montée dedans mais il s'est bloqué entre 2 étages. Elle a essayé de sortir et l'ascenseur a redemarré.

 C'est un locataire qui l'a poussée à l'interieur. La victime a eu la tête comprimée et a des côtes cassées. Elle aurait pu être décapitée, ont dit les secours aux locataires.

L'accident a eu lieu dans un immeuble de 9 étages situé au 8, rue de l'Avenir, en fin de matinée. Les pompiers sont rapidement intervenus sur place, ainsi qu'une unité mobile hospitalière (UMH).

La jeune fille a pu être transportée à l'hôpital Necker à Paris, dans un état grave. La victime, qui vit au 6e étage, souffre d'un traumatisme crânien mais ses jours ne sont pas en danger, selon une source préfectorale.

«Il y avait du sang partout», relatent des voisins, choqués par cet accident. Selon eux, cet ascenseur «tombe régulièrement en panne. Quand on monte à plus de deux personnes, il se bloque», assure un habitant. 

Les immeubles de la rue de l'Avenir sont des logements sociaux du bailleur La Sablière. «Ce sont des logements en bon état, bien entretenus», selon le maire (DVD) Hervé Chevreau.

 

 

 

13 novembrre 2013

Un ascenseur tombe au centre Saint-Jacques de Metz : deux blessées

Deux femmes, dont une enceinte de sept mois, ont été blessées le week-end dernier dans la chute d’un ascenseur au centre commercial Saint-Jacques à Metz.

 

L’accident, d’origine encore indéterminée, s’est produit dans la nuit de vendredi à samedi au centre commercial Saint-Jacques situé Place du forum. Vers minuit et demi, un des quatre ascenseurs permettant de regagner le parking souterrain a brutalement chuté.

Trois jeunes femmes sont restées coincées dans l’appareil qui s’est brusquement retrouvé cinq mètres plus bas. C’est leurs amis qui sont parvenus à les extraire de la cage d’ascenseur avant d’alerter les secours.

Une des victimes a eu quelques éraflures à la jambe, tandis que la seconde, enceinte de 7 mois, souffre d’une double fracture de la cheville. Elles ont été évacuées vers l’hôpital de Mercy.

L’ascenseur avait été révisé en avril dernier par la société OTIS en charge de l’entretien de ces appareils, puis contrôlé le 23 septembre 2013 par le VERITAS. L’expert judiciaire, qui s’est rendu sur place pour tenter d’identifier la cause du dysfonctionnement, n’a détecté aucune anomalie.

Le parquet de Metz envisage d’ouvrir une information judiciaire et de mener une enquête technique. Par précaution, les autres ascenseurs du centre commercial devraient être contrôlés.

 

 

 

 

 

Mise à jour du 25 novembre 2011

 

Nous faisons mention de deux accidents survenus ces dernières semaines dans le 11e arrondissement.

Comme à l’ordinaire, ces accidents graves ont été immédiatement suivis de déclarations syndicales véhémentes. Mais il demeure très difficile d’avoir connaissance des résultats des enquêtes et expertises effectuées postérieurement.

 

 

24 novembre 2011 Paris 11e

15 rue Crespin de Gast

 

Les techniciens d’Euro-Ascenseurs effectuaient des travaux dans la fosse d’un ascenseur du Foyer social de l’Armée du Salut. La cabine a chuté depuis le 3e étage. Un mort ; deux blessés graves, un blessé léger

 

 

 

 

27 octobre 2011 Paris 11e

15 rue Robert et Sonia Delaunay

 

Dans un immeuble HLM l’ascenseur chute du 6e étage. Une mère et ses deux enfants sont grièvement bléssés.

 

 

27 septembre 2008 Gennevilliers

 

(AFP) — Une fillette de 3 ans était toujours plongée dans un coma artificiel dimanche après avoir eu les jambes coincées par un ascenseur que des locataires de l'immeuble décrivent comme vétuste et "dangereux", samedi soir à Gennevilliers (Hauts-de-Seine).

L'accident est survenu samedi vers 20H45. Une fillette de 3 ans échappe à la surveillance de sa mère, parvient à ouvrir la grille de l'ascenseur, et y entre. Au même moment, l'ascenseur est appelé et monte, coinçant les jambes de la petite fille entre le rez-de-chaussée et le 1er étage.

Grièvement blessée, la fillette était toujours placée dans un coma artificiel à l'hôpital Necker à Paris, mais ses jours ne seraient pas en danger.

Contacté dimanche par l'AFP, Jacques Bourgoin, maire (PCF) de Gennevilliers, a indiqué que le drame s'était produit dans un immeuble des années 30, privé et en copropriété. "Ces immeubles se tiennent à peu près, mais il n'y a personne pour animer la copropriété afin de réaliser les travaux nécessaires", a-t-il regretté.

"J'habite dans cet immeuble depuis 1998, et l'ascenseur a toujours été le même, a expliqué à l'AFP Lorante Alexandre, une locataire de l'immeuble. Selon elle, l'ascenseur « reste très souvent bloqué, et les techniciens viennent faire de petits travaux ».

"Le gardien pose très souvent sur l'ascenseur une feuille sur laquelle est écrit +Ascenseur en panne jusqu'à nouvel ordre+", remarque Malika Amchiche, locataire au 5e étage. "Cet ascenseur est dangereux: il y a simplement une grille et il se bloque entre les étages", décrit-elle.

Un locataire du 4e étage confie de son côté que "des travaux de rénovation de tout l'immeuble sont prévus depuis un an" et que "les budgets devraient être débloqués prochainement". "L'ascenseur en fait partie, mais je ne sais pas s'il est prévu de le changer ou de le rénover", admet-il.

"Cet ascenseur fait partie des anciens modèles", remarque un autre habitant de l'immeuble dans lequel, selon lui, "il y a beaucoup d'enfants qui, comme tous les enfants, vont jouer en bas sans les parents".

 

02/10/2008

La presse donne des précisions sur la situation de l’immeuble et sur les dispositions qui avaient été prises depuis deux ans.

 

En 2006, la municipalité a fait établir un diagnostic du bâtiment. Le but était d’obtenir la mise en œuvre des dispositifs d’aides permettant de procéder à sa « rénovation ». Une demande d’obtention d’un plan de sauvegarde aurait été faite début 2007. Le syndicat des copropriétaires aurait pu, de cette manière, bénéficier d’une assistance technique et de subventions. La ville aurait également proposé à l’Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat (Anah) de classer l’immeuble en « copropriété dégradée » pour permettre l’obtention d’aides du conseil général. Cette suggestion aurait été agréée le 11 septembre 2008.

A la suite de l’accident, les autorités départementales ont fait valoir que le maire de Gennevilliers aurait pu agir plus vite en utilisant une procédure d’urgence. Elles rappellent qu’en « matière de copropriété dégradée », il existe deux hypothèses

- des réhabilitations lourdes

 - et des procédures d’urgence « lorsqu’un trouble est manifeste ou un danger immédiat.

L’intervention de la ville relevait de la première hypothèse.

La préfecture rappelle également que le maire avait les pouvoirs nécessaires, en cas de réelle urgence, pour faire réaliser les travaux à la charge des propriétaires.

Le conseil général note que le diagnostic établi en 2006 ne faisait état d’un danger immédiat inhérent à l’ascenseur.

 

Cette polémique semble assez vaine, dès lors qu’on ignore les circonstances exactes de l’accident et ses causes techniques. On sait seulement que l’ascenseur avait été installé en 1930, ce qui n’est pas une explication suffisante.

 

- 7 juin 2008

Un grave accident s’est produit dans un immeuble parisien, 57 avenue du Maine. Les victimes sont des techniciens de l’entreprise chargée d’effectuer des travaux sur l’appareil. L’un a été tué, un autre a été grièvement blessé par la chute de la cabine qui les a écrasés.

Bien évidemment, nos pensées vont avant tout aux victimes et à leurs familles, quelles que puissent être les causes de l’accident. Celles-ci seront déterminées par l’enquête diligentée. Il n’est donc pas question, en l’état, d’évoquer les responsabilités engagées.

 

A défaut d’informations officielles, des indications ont été diffusées sur le contexte de cette malheureuse affaire. Elles ont été accompagnées de réactions qu’il faut enregistrer avec la prudence qui s’impose. Elles sont symptomatiques de l’ambiance délétère qui entoure la campagne de travaux de mise en conformité des ascenseurs imposés par la loi de Robien.

 

Avec l’accord de l’assemblée générale des copropriétaires, l’étude et la maîtrise d’œuvre des travaux a été confiée à une filiale de la société exerçant la fonction de syndic. Trois devis ont été présentés. L’un des ascensoristes (reconnu sur le marché) a été choisi après s’être aligné sur le moins-disant.

Les travaux auraient été effectués en sous-traitance par une société roumaine ou, du moins, employant des salariés roumains. La qualification du sous-traitant n’est en l’état, pas mise en cause. Il n’existe aucune présomption d’emploi dissimulé ou d’irrégularités à l’égard de la législation du travail. Les causes exactes de l’accident ne sont pas connues ou, du moins, n’ont pas été révélées.

Il est néanmoins évident que la chute de la cabine a une ou plusieurs causes. Les travaux de mise en conformité avaient été effectués et que les travaux en cours avaient pour but de remédier à des dysfonctionnements divers.

 

En l’état, les informations diffusées ne laissent apparaître aucune irrégularité d’ordre juridique ou technique. L’intervention dans la maîtrise d’œuvre d’une filiale de la société syndic n’est en rien prohibée. Elle poserait sans doute des problèmes dans la mesure où pourrait apparaître un conflit d’intérêt entre le syndic chargé d’assurer la défense du syndicat maître d’ouvrage et sa filiale maître d’œuvre. C’est l’inconvénient que nous avons déjà signalé à propos d’une organisation présentant par ailleurs un certain intérêt.

 

 

Les réactions secondaires les plus vives sont d’ordre économique.

L’Association des Responsables de copropriété (ARC) n’est pas seule à parler d’une « mise en conformité autant inutile que coûteuse ».

D’après les copropriétaires de l’immeuble, les ascenseurs avaient été rénovés en 1990 puis entretenus régulièrement. Pendant ce même temps, des centaines d’appareils ont été utilisés en dépit du bon sens, vandalisés, laissés parfois sans entretien sérieux en raison des difficultés d’accès pour les techniciens.

L’insertion d’un programme de travaux de sécurité dans la loi n° 2003-590 du 2 juillet 2003 a été justifié comme suit dans le projet de loi :

« Le parc des ascenseurs existants compte 420 000 appareils en France et représente le moyen de transport le plus utilisé avec plus de 60 millions de personnes transportées par jour. Il constitue en outre le parc le plus important en Europe, mais il est également le plus ancien, puisque les deux tiers de ces appareils ont plus de vingt ans d'âge et les plus anciens datent de la fin du 19ème siècle.

« Près de 2 000 accidents d'usagers et d'agents d'entretien sont dénombrés chaque année, et une quinzaine d'accidents se sont avérés particulièrement graves ou mortels ces quatre dernières années.

« Malheureusement, l'état ancien de ce parc peut faire craindre une augmentation du nombre et de la gravité des accidents. En effet, en l'absence de remise à niveau, la majorité du parc français sera frappé d'obsolescence d'ici quinze ans. Il convient donc de prendre des mesures adaptées et volontaristes pour en limiter les risques. »

Notons au passage que la durée théorique d’amortissement d’un ascenseur était traditionnellement de 50 ans. Les ascenseurs de la fin du 19e siècle encore en service sont des pièces de musée dont la conservation en bon état de fonctionnement a été assurée par des techniciens de grande compétence.

 

Le public n’a pas été informé sur les causes de ces accidents, notamment celles liées à une utilisation abusive ou à des actes de vandalisme, et celles liées à des fautes dans l’entretien imputables aux entreprises spécialisées.

Il est certain qu’un accident survenu en juin 2002 dans un faubourg d’Amiens, ville dont M. de Robien était maire, a été déterminant pour la mise en place du programme de travaux inclus dans la loi de 2003. Il faisait suite à la mort du petit Bilal, le 19 mai 2002 dans une cité HLM de Strasbourg. Il a été indiqué que le technicien chargé de la maintenance de l'appareil a été condamné à douze mois de prison avec sursis le 5 octobre 2005. A l’époque, notre tentative de vérification de l’existence d’un appel est demeurée sans réponse.

 

De toute manière, la faisabilité de ce programme de travaux n’a pas fait l’objet d’études sérieuses. On ne pouvait ignorer que les entreprises françaises n’étaient pas en mesure de le réaliser dans les délais prévus, en raison notamment d’une insuffisance manifeste de personnel qualifié. L’accident évoqué ici révèle un recours à la sous-traitance dont on ignore s’il a été porté à la connaissance du maître d’ouvrage. Sans mettre en cause celle de l’entreprise concernée, on peut aussi s’interroger sur la suffisance de la qualification de certains des sous-traitants.

 

 

L’impact économique de ce programme n’a été mesuré qu’à l’égard des entreprises pour lesquelles il a constitué un pactole inespéré. Il n’a pas été mesuré pour les propriétaires et surtout les copropriétaires. Il n’était sans doute pas possible de prendre en considération le retournement de l’évolution économique que nous connaissons. Mais, pour s’en tenir au secteur immobilier, il ne fallait pas être grand clerc pour deviner que le grossissement de la bulle ne pouvait continuer, même en l’absence des évènements américains.

 

Avec la multiplication des diagnostics et autres interventions dirigistes européennes, la croissance de la fiscalité locale et d’autres facteurs, le programme de mise en conformité des ascenseurs constitue bien une charge financière insupportable qui ne trouve aucune compensation sérieuse dans son utilité.

L’objectivité commande seulement d’admettre que, pendant les quinze années de sa réalisation, des travaux d’entretien lourd auraient été nécessaires pour un grand nombre d’appareils. Mais le coût en aurait été singulièrement moindre.

 

Totale imprévision encore pour ce qui est de l’impact sur la vie courante en raison de l’indisponibilité des appareils pendant plusieurs semaines ou mois. Nous pensons bien entendu aux personnes âgées, aux personnes handicapées, aux parents d’enfants très jeunes, etc...

 

On peut encore s’interroger sur le juste coût des travaux à réaliser, comme sur l’extravagante pratique qui consiste à demander au maître d’ouvrage, un an avant le début des travaux, le paiement d’un acompte à la commande pour « prendre rang utile » dans le planning de l’entreprise ! Que deviennent ces fonds si elle est amenée à déposer son bilan ?

Dans le cas de l’immeuble sinistré, les montants des devis allaient de 190 000 à 240 000 € , soit un écart de 25 %. Il ne pouvait s’agir d’écarts sur le descriptif puisqu’il y avait un maître d’œuvre. On trouve d’ailleurs des écarts identiques dans les études fournies à d’autres syndicats de copropriétaires.

 

Dans le cas de l’immeuble en cause, un copropriétaire résume fort bien la situation : « cette fameuse loi devait mieux protéger  les usagers et les ouvriers ascensoristes. Nous avions des ascenseurs qui marchaient très bien, qui n'étaient pas vétustes, et pour de basses questions d'argent, on nous a imposé ces travaux, sans que les devoirs aux termes du contrat concernant l'encadrement, la surveillance du chantier, les comptes-rendus auprès du conseil syndical, et le respect des délais soient assurés. ». On peut seulement laisser de côté les observations propres au déroulement de ce chantier particulier, en notant toutefois qu’on les retrouve à propos d’autres chantiers.

 

 

 

Liste d’accidents d’ascenseur enregistrés

 

 

- 17 juin 2007 : La chute d'un ascenseur depuis le 13e étage dans une HLM de Levallois-Perret dans la nuit du 17 au 18 juin vient s'ajouter à une série de graves accidents d'ascenseur survenus depuis six ans.

L'accident s'est produit dans la nuit de samedi à dimanche à Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine. Un ascenseur d'un immeuble HLM de la ville a fait une chute du 16e et dernier étage. La cabine était bondée, et c'est peut-être justement la surcharge qui est à l'origine de cette chute. Au regard de la gravité de l'accident, le bilan tient du miracle : 10 blessés, dont un gravement touché, mais aucun mort.

L'ascenseur, prévu pour dix personnes, transportait au moment des faits "huit adultes et trois enfants", a indiqué sur LCI Jean-Marc Galland, sous-préfet des Hauts-de-Seine. Tous sont entrés dans la cabine au niveau du 16e étage de l'immeuble et ont commencé la descente. "Au niveau du 13e étage", a indiqué Jean-Marc Galland, la cabine "a commencé à accélérer", avant d'aller percuter le fond de la cage d'ascenseur. "Les blessés ont été évacués vers les hôpitaux de Neuilly et de Clichy, dont une personne dans un état grave", a précisé le sous-préfet des Hauts-de-Seine.

Une pétition pour réclamer des réparations

Certaines des personnes qui se trouvaient dans l'ascenseur lors de l'accident étaient déjà sorties d'hôpital dimanche après-midi. L'une d'elle, Marthe Essome, a témoigné sur LCI, le cou serré dans une minerve : "Nous avons senti que l'ascenseur descendait beaucoup plus rapidement. Nous avons tous eu très peur ; à un moment donné, ça s'est arrêté. Personne ne savait ce qui arrivait, on pleurait, certains n'arrivaient même plus à bouger..."

Au final, le pire a tout de même été évité, sans doute grâce au "système parachute" de l'ascenseur - un dispositif de freinage qui se déclenche automatiquement dès qu'une cabine surchargée se met à descendre anormalement vite. Une enquête a été ouverte pour déterminer s'il y a eu négligence ou défaut d'entretien de la part de la société chargée de la maintenance de l'ascenseur.

Selon des témoignages d'habitants interrogés par TF1, une pétition circulait depuis plusieurs semaines pour réclamer des réparations urgentes. D'autres évoquaient des pannes régulières : Sandra Bursacchi, une jeune résidente, a ainsi parlé de plusieurs de ses amies qui se sont déjà retrouvées "bloquées pendant trois-quarts d'heures" dans la cabine. Autre cas de panne : "pendant les week-ends du 1er mai et du 8 mai, pas d'ascenseur."

 

 

 

- 26 novembre 2005 : un septuagénaire fait une chute de plus de trois mètres dans la cage d'un ascenseur aux Lilas (Seine-Saint-Denis). Il décède de ses blessures un mois après.

L'ascenseur de la tour des Lilas (Seine-Saint-Denis), à l'origine samedi soir du grave accident d'un septuagénaire, a été dégradé par "un choc violent sur la porte", a déclaré lundi le directeur régional de Koné, la société de maintenance. "Ce que nos services ont constaté en arrivant sur place vers 1H, c'est que la porte du rez-de-chaussée était sortie des rails et que la grille était cassée. La porte était ouverte de 20 à 30 cm ce qui n'a pu être provoqué que par un choc violent sur la porte", a expliqué Fabien Fernandez. "De plus, les galets, c'est-à-dire les pièces qui permettent le guidage des portes coulissantes, étaient cassés", a-t-il poursuivi. "La porte ne peut pas s'ouvrir si la cabine de l'ascenseur n'est pas là, sauf si la porte a été forcée", a-t-il insisté.

Le responsable de Koné a affirmé que ses services étaient fréquemment obligés d'intervenir pour réparer les vantaux des portes palières dans l'immeuble du 1, square Henri-Dunant, et que le taux de panne était "dix fois plus élevé" sur ce site qu'en moyenne dans les autres sites gérés par la société. La tour de dix-huit étages est aujourd'hui privée d'ascenseur, le second appareil ayant également été vandalisé, selon lui.

Enfoncement de la cage thoracique

Samedi vers minuit, un homme de 69 ans a fait une chute de 3,50 m dans la cage de l'ascenseur après avoir, semble-t-il, franchi la porte palière alors que la cabine n'était pas là. La cage thoracique enfoncée, il se trouve aujourd'hui entre la vie et la mort. "Son état est stationnaire, ce qui n'incite guère à l'optimisme", a précisé lundi Daniel Guéraud, maire des Lilas (PS). L'enquête a été confiée à la police judiciaire.

 

 

- 16 mars 2005 : Un adolescent de 13 ans se blesse grièvement à Vaulx-en-Velin (Rhône), en faisant une chute d'une quinzaine de mètres après avoir tenté de sortir d'un ascenseur bloqué.

 

- 5 juin 2004: une fillette de 9 ans se blesse sérieusement en chutant de cinq mètres dans la cage d'ascenseur de son immeuble, dans une cité HLM de Marseille.

 

- 2 février 2004 : Mohamed Azarkan, 68 ans, meurt après une chute depuis le septième étage dans une cité HLM à Amiens (Somme).

 

- 14 juillet 2003 : Un résidant, âgé de 45 ans, décède après une chute d'ascenseur à Bourg-Saint-Maurice (Savoie). Après avoir ouvert la porte d'un ascenseur au rez-de-chaussée, il avait fait une chute mortelle de 3 à 4 mètres, sur un rail métallique.

 

- 24 avril 2003 : Un adolescent de 14 ans décède des suites de ses blessures après une chute dans une cage d'ascenseur à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

Le jeune garçon avait décidé d'écarter les portes de l'ascenseur, alors bloqué, pour sortir.

 

- 10 juin 2002 : Vandalisme sur les ascenseurs de l'Ophite à Tarbes ;

L'Opac a déposé plainte et engage les locataires à la vigilance  LaDepeche.fr | 10 Juin 2002

Le drame survenu le 19 mai dernier dans la cité du Meinau à Strasbourg (Bas- Rhin) est encore dans toutes les mémoires. Ce dimanche- là, le jeune Bilal Wahibi, âgé de 4 ans, trouvait la mort en chutant de plusieurs mètres dans la cage d'un ascenseur dont la cabine était, hélas! restée bloquée au mauvais étage. Dans les jours qui suivirent l'accident, Gilles de Robien, tout nouveau ministre du Logement, avait alors pris une directive enjoignant les Opac à vérifier les ascenseurs de leur parc locatif. En Hautes-Pyrénées, 66 machines sont concernées.

Mais si dans le drame de Strasbourg, il s'agissait vraisemblablement d'une défaillance technique et/ou d'entretien, c'est du vandalisme pur et simple qui s'est produit, les 5 et 6 juin, sur les ascenseurs de deux immeubles de la cité lourdaise de l'Ophite.

Un vandalisme qui aurait pu avoir de tragiques conséquences. En effet, loin des récurrents tags, coups de pied contre les portes ou touches d'appel cassées, il s'agissait là des portes palières qui ont toutes été déverrouillées. Autrement dit, des habitants pouvaient ouvrir la porte de l'ascenseur située à leur étage alors que la cabine était positionnée à un autre étage. « Il s'agit d'un véritable attentat », s'indigne Maryse Beyrié, la présidente de l'Opac 65, dans un communiqué qui a été diffusé à tous les locataires concernés de la cité de l'Ophite.

L'Opac 65 a déposé plainte auprès du procureur de la République de Tarbes, et a pris, sitôt les faits découverts, un train de mesures: « arrêt immédiat des cabines, audit approfondi du fonctionnement des ascenseurs par un bureau de contrôle, surveillance accrue par personnel . » « La conclusion est unanime: il s'agit bien d'actes de vandalisme. Aucune anomalie technique n'a pu être décelée; nous avons donc remis en marche les ascenseurs », explique l'Opac, qui lance un appel « à la méfiance et à la vigilance jusqu'à ce que la police identifie les coupables. »

L'organisme invite également ses locataires à observer des règles de prudence: « Ne laissez pas vos enfants prendre seuls les ascenseurs. Vérifiez que la cabine est bien présente avant de franchir le seuil de la porte. »

Enfin, l'Opac invite « toutes personnes possédant des informations pouvant aider à l'enquête » à entrer en contact avec les services de police.

 

- 19 mai 2002 : Bilal, 4 ans, décède après une chute de cinq étages dans la cage d'ascenseur d'une cité HLM à Strasbourg (Bas-Rhin). L'enfant jouait dans l'escalier lorsqu'il a appelé l'ascenseur. Il s'est avancé et a fait une chute dans le vide de 15 mètres.

Le technicien chargé de la maintenance de l'appareil a été condamné à douze mois de prison avec sursis le 5 octobre 2005.

 

- 8 février 2002 : Une femme de 77 ans se blesse grièvement dans un hôpital à Epinal (Vosges) après avoir chuté dans une cage d'ascenseur dont la porte s'est ouverte alors que la cabine était absente.

 

- 28 mai 2001 : Un enfant de 9 ans, Fethi, décède après une chute de 13 étages dans la cage d'ascenseur de l'immeuble HLM qu'il habitait à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

 

- 7 avril 2001 : Un enfant écossais de 8 ans fait une chute d'une dizaine de mètres dans une cage d'ascenseur d'un immeuble de l'Alpe-d'Huez (Isère) et succombe à ses blessures trois jours plus tard.

Le pompier qui a reconnu avoir oublié de bloquer la porte palière par laquelle l'enfant est tombé a été condamné le 17 novembre 2005 à huit mois de prison avec sursis.

 

L’affaire jugée par le Tribunal correctionnel de Grenoble le 20 octobre 2005 est une nouvelle fois relative à un accident d’ascenseur. Mortellement blessé en tombant dans une cage d’ascenseur, Euan un petit écossais âgé de 8 ans au moment des faits a eu à pâtir d’une succession d’erreurs et de négligences commises par diverses personnes intervenues lors de la survenance de ce drame.

 

Euan était en vacances de sports d’hiver à l’Alpe d’Huez et ses parents avaient loué un appartement dans une résidence appartenant à Pierre et Vacances. Sa famille prenant le chemin du retour le 7 avril 2001 vers 6 h 30 du matin, Euan a emprunté un ascenseur en compagnie de sa sœur pour rejoindre ses parents. Mais parvenu au 4ème étage, il s’est précipité dans ce qu’il pensait être la cage d’escalier alors qu’il s’agissait de la cage de l’ascenseur voisin dont la porte était malheureusement restée ouverte entre le 4ème et le 5ème étage. En effet, le bâtiment de douze étages se trouvait desservi par deux batteries d’ascenseurs et l’un d’entre eux était en panne, ce que l’enfant ne savait pas.

Euan a fait une chute de 7 mètres 68 dans le vide et est décédé des suites de ses blessures dans les jours qui ont suivi.

 

Plusieurs personnes sont mises en examen dans cette affaire car le fait que la porte de l’ascenseur soit restée ouverte sur le vide peut s’expliquer de diverses façons.

 

Quelques heures avant le drame, un incident est survenu dans ledit ascenseur. En effet, un groupe de douze touristes néerlandais ont emprunté un appareil prévu seulement pour 8 personnes. En surcharge, l’ascenseur s’est bloqué entre deux étages. Pour tenter de sortir, ils ont forcé la porte palière du 5ème étage, la vrillant sur 5,5 centimètres. Par suite, un de leurs amis, Monsieur Guy D., a essayé de venir à leur secours en ouvrant la porte palière du 4ème étage. Après la sortie de deux femmes par un interstice de 30 centimètres, il a renoncé à cette intervention et refermé manuellement, dit-il, la porte palière.

 

Dans le même temps, Monsieur Laurent J, réceptionniste de garde avait appelé les pompiers de l’Alpe d’Huez. Pour libérer les touristes, les trois pompiers, Julien P, Alexandre G. et leur chef d’agrés, responsable de l’opération David M. ont utilisé une clef spéciale.

Ils ont ensuite demandé au réceptionniste de leur indiquer l’emplacement de la salle des machines. Ce dernier n’ayant pu les renseigner, ils n’ont pas pu mettre les ascenseurs hors tension et repositionner la cabine au niveau d’un étage.

Après avoir vérifié les portes palières des étages où ils sont intervenus (5ème, 6ème et 10ème étages), les pompiers ont quitté les lieux, ignorant totalement que la porte du 4ème étage avait été ouverte par Monsieur Guy D.

 

De son côté, le réceptionniste, Monsieur Laurent J. a omis de prévenir la société de maintenance.

 

Dans cette affaire, il n’est pas contesté que l’ouverture de la porte cabine a entraîné l’ouverture de la porte palière du 4ème étage, ce que les pompiers n’ont pas été à même d’apprécier visuellement, faute d’avoir fait les vérifications d’usage. Il ressort effectivement des expertises que les portes cabine et palière sont en principe alignées et se déverrouillent simultanément. Cependant, les touristes ayant forcé sur la porte du 5ème étage, cela a entraîné accidentellement le déverrouillage de la porte palière située au 4ème étage.

 

Il n’est pas davantage contesté que les personnes mises en cause devant le tribunal correctionnel de Grenoble n’ont pas causé directement le dommage. Elles y ont toutefois contribué indirectement, créant la situation qui a permis sa réalisation ou ne prenant pas les mesures qui auraient permis de l’éviter.

Poursuivies devant le tribunal correctionnel de Grenoble pour homicide involontaire, toutes ne vont pas être jugées responsables.

 

1. Le touriste belge, Guy D.

Il a tenté de venir au secours des occupants de l’ascenseur et a ouvert la porte palière de l’ascenseur. Après avoir fait sortir deux personnes, il a refermé la porte, selon ses dires. Sa responsabilité est écartée car aucun élément de fait ne peut formellement attester qu’il n’a pas maintenu fermée la porte palière du 4ème étage comme il le prétend, ni averti les services de secours de ses manipulations.

 

2. Le responsable de l’intervention des pompiers, David M.

Il est reconnu coupable d’une faute caractérisée exposant autrui à un risque d’une particulière gravité qu’il ne pouvait ignorer. En effet, il a méconnu un principe fondamental en matière d’ascenseur en ne procédant pas à la vérification systématique du verrouillage de toutes les portes palières de l’ascenseur pour lequel il y avait eu un incident notable.

 

3. Le chef du centre d’incendie, Philippe G.

Alors qu’il lui était reproché de n’avoir pas assuré de formation suffisante aux pompiers sous ses ordres sur les interventions préconisées en matière d’ascenseurs, il ressort du dossier que l’imprudence des pompiers et la survenance de l’accident n’ont pas trouvé leur cause dans un défaut de formation et de consignes. En effet, Monsieur David M., chef d’agrés, a reconnu être parfaitement au courant des règles de sécurité qu’il a omis de respecter. En conséquence, Monsieur Philippe G est relaxé.

 

4. La société Pierre et Vacances

Sa responsabilité est recherchée sur deux points.

Premièrement, l’insuffisance de la formation du personnel. Le réceptionniste Monsieur J., employé saisonnier n’avait reçu aucune consigne de sécurité et ignorait l’existence d’un contrat de maintenance 24 heures sur 24 heures. Pourtant, il s’avère que si cette entreprise avait été prévenue, elle serait intervenue aussitôt ce qui aurait évité le drame.

Deuxièmement, la société Pierre et Vacances a négligé d’indiquer avec précision l’emplacement de la machinerie des ascenseurs au réceptionniste qui n’a vu le local qu’une seule fois dans un bâtiment très complexe et n’a pas su retrouver son chemin dans le dédale des couloirs. L’enquête a aussi révélé que les clefs ne lui avaient pas été remises distinctement. Par ailleurs, la société Pierre et Vacances n’a assuré aucune signalisation vers la machinerie dans l’établissement et n’a pas déposé de plan général de l’immeuble. Il apparaît enfin que l’accès à la salle des machines était obstrué par une salle servant à la lingerie et close.

Tous ces éléments permettent d’établir des fautes à l’encontre de la société Pierre et Vacances : défaut de consignes précises au réceptionniste tant sur la nécessité de prévenir l’entreprise de maintenance que sur l’emplacement de la machinerie et défaut de signalisation. Ces fautes sont en lien de causalité directe avec l’accident.

La société Pierre et Vacances est jugée coupable du décès du jeune Euan.

 

Sur l’action publique

La SA. Pierre et Vacances est réputée coupable des faits qui lui sont reprochés et condamnée à verser une amende de 150 000 €.

David M. est condamné à 8 mois d’emprisonnement avec sursis.

 

Sur l’action civile

La SA. Pierre et Vacances et David M. sont condamnés solidairement à verser des dommages et intérêts pour préjudice moral et matériel aux parents de la victime et à ses frère et sœur.

 

 

 

 

 

Mise à jour

01/06/2015